C'est bon pour le logement. La mère de Franck a signé ce matin, juste après la visite. Elle est ravie et nous aussi, nous sommes contents pour elle. L'appartement est spacieux, lumineux, entièrement refait à neuf, au rez-de chaussée d'un petit immeuble avec digicode et place de parking. A deux minutes à pieds de chez nous, près des commerces du centre-ville, dans un quartier qu'elle connait très bien, pas loin de ses copines ex-collègues de boulot. Elle ne pouvait pas trouver mieux, vraiment. Quel coup de chance ! Le premier logement qu'elle visite, c'est le bon. Emménagement prévu début novembre. Son ex-compagnon va l'aider à organiser tout ça.
Donc, cette fois c'est sûr, il n'est plus question pour nous de déménager. Nous restons bel et bien dans la maison.
En plus, elle nous a rassurés, elle dit qu'elle ne viendra pas sans arrêt chez nous. Cela dit, elle aura une clé du portillon et de la cave pour son vélo électrique. Elle aura aussi besoin d'étendre ses draps dans la cave ou derrière la maison. Nous pouvons bien faire ça pour elle.
Enfin, voilà, la crise est terminée.
Elle est venue après la visite du logement. Nous avons discuté un moment puis elle a préparé à manger. La bouffe, comme le ménage, c'est son truc. Poisson, je ne sais même pas quel genre, épinards et riz. J'ai mangé tout mon poisson, qui était excellent et la moitié de mes épinards. Puis je n'avais plus faim, moi qui n'ai pas l'habitude de manger le midi. Elle a aussi fait la vaisselle, que j'ai essuyée. Franck n'a absolument rien fait. Ensuite nous avons regardé un film. D'un coup de voiture, je suis allée au drive d'Intermarché retirer une commande que Franck avait faite la veille. Des bières et des courses. Vers 17h, elle est sortie faire une balade avec une de ses meilleures copines, repassée plus tard prendre des affaires qu'elle avait laissées ici, repartie vers 19h.
Moi, j'ai compris une chose importante depuis un bon moment déjà, c'est que Franck ne fait rien ou quasiment rien. Je me suis fait une raison, je ne vais pas me fatiguer à m'engueuler avec lui. Et finalement, c'est peut-être lui qui en souffre le plus. Je crois qu'il se rend bien compte que ce n'est pas normal. Il se perd souvent en justifications, accusant la maladie, les médicaments, son âge, etc. Il n'accepte pas qu'on dise de lui qu'il est fainéant. Mais ça ne le dérange pas de dire ça de moi quand je rechigne à faire quelque chose. Ça n'arrive plus. C'est son problème, pas le mien. Je fais ce que j'ai à faire et je n'attends plus rien de lui.