On dirait bien que j'ai survécu à cette journée mortelle, même si elle n'est pas encore tout-à-fait terminée.
Bon, au moins j'ai fait ma balade. Sous la pluie, mais j'ai un bon imperméable. Ça m'a fait du bien, il n'y avait presque personne dehors. Je sors tous les jours en ce moment.
Franck était de mauvaise humeur. Il a eu son injection vendredi et en plus, il a une infection dans la bouche. Il est sous antibiotiques. C'est moi qui suis allée les chercher à la pharmacie, hier.
Il finira bien par se passer quelque chose. Le changement a déjà commencé avec l'hospitalisation de Franck, puis la mort de Philippe.
J'ai vu l'ophtalmo comme prévu. Il a dit que mes lunettes étaient trop fortes. A qui la faute ? Je n'ai plus qu'à retourner chez l'opticien. J'espère que cela va régler mes problèmes pour conduire.
Nous ne faisons rien pour le réveillon de Noël. Nous irons manger chez la mère de Franck le 25 pour midi. Je vais me faire chier à mort entre ces deux-là. Je ne vais pas du tout être à ma place. J'aimerais bien savoir où elle est, ma place.
Abandonner tous mes repères, est-ce que j'y survivrai ? Est-ce que c'est possible pour moi ? Parfois je me dis que je pourrais entasser toutes mes affaires dans la voiture, ça tient largement, et roule ma boule ! Partir, droit devant et voir ce qui se passe.
Mes repères, mon petit confort. J'ai encore fait un rêve récemment dans lequel j'étais aimée. Si seulement ça pouvait être vrai. Mes repères et mon petit confort contre de l'amour.
Bonjour, je m'appelle Stéphanie, qui veut m'aimer ?