Franck a dormi sur le canapé presque toute la journée d'hier. Le soir venu, il me lâche qu'il vaut mieux qu'on reste ensemble et m'énumère plusieurs points sur lesquels il serait mieux de ne pas se séparer. Moi, comme je suis folle et très stupide, je dis "d'accord". Soulagée d'un grand poids. L'ambiance se détend un peu, même si je reste perplexe devant ce revirement de la situation.
Une demi-heure après, il avait changé d'avis ! Je n'ai rien vu venir. Et il s'est couché, comme ça. Me laissant seule avec mon désarroi, mortifiée de colère silencieuse contre lui et contre moi.
Ce matin, il ne m'a pas décroché un mot. J'ai fait de même et croyez-moi, une telle situation, c'est très difficile à vivre. Puis, j'ai pris ma douche, et quand j'en suis sortie, il s'est mis à me parler d'un coup, de bonne humeur, comme si de rien n'était.
Le voilà de nouveau allongé, les volets sont fermés et je suis vissée au bureau devant mon ordi. Et je ne sais absolument pas dans quel état d'esprit il sera à son réveil. Plutôt du genre à ne pas m'adresser la parole, plutôt du genre à me sortir des méchancetés ou encore à me dire qu'en attendant mon départ, il serait mieux que cela se passe bien entre nous. Ce n'est même pas vivre au jour le jour, c'est heure par heure.
Et dans son moment de bonne humeur, il n'a pas perdu le nord et à tenté d'obtenir du sexe pour cet après-midi. J'ai dit non, et il n'a pas insisté. Il n'a pas non plus oublié que vendredi, il a rendez-vous chez le dentiste et qu'il compte sur moi pour le conduire et l'attendre.
Voilà, maintenant, je vais postuler en ligne pour le studio.