Atmosphère tendue aujourd'hui. Franck n'a rien trouvé de mieux à faire que de me prendre la tête, juste avant mon départ chez mon psy.
Assurer mes arrières, c'est la conclusion de l'entretien. Je dois absolument trouver un logement. Je n'en ai pas encore parlé à Franck. Quand je suis rentrée, il semblait plus ou moins calmé, mais ce n'est certainement qu'un sursis. Je n'étais pas d'humeur à lui faire la conversation, nous avons à peine échangé quelques phrases, des banalités. Je me suis réfugiée devant mon ordi. J'ai quand même fait à manger. Puis retour sur l'ordi.
Je ne vis pas seulement chez Franck, je vis aussi chez sa mère, puisqu'elle est propriétaire de l'appartement. Je ne peux pas continuer dans cette situation. Ce n'est pas raisonnable, je cours un gros risque. Celui de me retrouver à la rue au moindre problème. Par exemple, ce serait le cas s'il arrivait quelque chose à Franck. Il n'est pas en bonne santé. Alcool, tabac, malbouffe, inactivité totale, il risque l'AVC ou la crise cardiaque à tout moment. Je deviens quoi, moi, s'il meure soudainement ? Je n'ai aucune confiance en sa mère pour m'aider, je me méfie énormément d'elle. Elle est fausse et hypocrite, elle nous l'a montré à maintes reprises, en critiquant tout le monde, mais toujours dans le dos des gens. Je ne me fais aucune illusion de ce qu'elle pense de moi. Elle voudrait bien que je ne sois pas là. Tout ce qu'elle veut, c'est garder Franck sous son emprise. Et j'en ai plus qu'assez de cette façon qu'elle a de se mêler de nos affaires. Mais voilà, comme elle est propriétaire de l'appart, nous n'avons pas notre mot à dire. Pour moi, il faut que je me libère de cette situation.
Franck voudrait bien se débarrasser de moi, il y réfléchit mais il ne sait pas comment faire. Parce que je fais quand même beaucoup de choses pour lui. D'ailleurs, c'est simple, je fais tout ! Et ce connard trouve encore des reproches à me faire ! C'est invivable.
Je dois partir. C'est décidé. Assurer mes arrières.