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Journal de Stef

  • Jeudi

     

              Comme prévu, j'ai eu le holter durant 24h. Les résultats seront lus ultérieurement par le cardiologue. Je n'en sais pas plus pour le moment.

              Mon problème avec la Sécu s'est compliqué. J'ai maintenant deux problèmes. Le premier, et pas des moindres, c'est que je me suis aperçue ces dernières semaines que mon changement d'adresse postale n'avait pas été enregistré sur leur site, malgré ma demande en ligne, en bonne et due forme, dont ils ont pourtant accusé réception. J'ai donc refait une demande en ligne, et rebelote, nouvel accusé réception, et pourtant, toujours aucun changement de mon adresse. J'ai donc fait un courrier, non recommandé, en suivant parfaitement les directives indiquées sur le site. Et rien, mon adresse ne change pas. 

              Pour le reste, avec ce nouveau paramètre, je vous fait le récap' (cela m'aidera moi-même de reprendre le fil) :

              Début février, je m'aperçois que je n'ai pas reçu ma pension d'invalidité. Je vais donc voir ce qu'il se passe sur mon compte AMELI. Pour toute explication, un message : "Interruption provisoire du versement de votre pension. Nous vous contacterons si besoin par le biais de votre messagerie". C'est tout. Je me manifeste par un courriel que j'envoie depuis mon compte AMELI (c'est la seule façon de les joindre, j'y reviendra peut-être plus tard), en demandant ce qu'il en est.

              On me répond alors qu'ils attendent ma déclaration de ressources du mois de mars, afin de recalculer ma pension. Je trouve que me couper ainsi les vivres est un peu brutal, mais, soit, je patiente. Début mars, comme je le fais tous les trois mois depuis des années, je remplis donc ma déclaration et j'attends ma pension, en me doutant cependant qu'ils allaient me la zapper pour ce mois-ci également. Et j'avais vu juste, pas de pension pour mars non plus.

              Cette fois, je ne me manifeste pas. Je me dit qu'ils n'ont pas encore traité ma déclaration, et je patiente jusqu'au mois d'avril.

              Ce que je ne savais pas, c'est que fin mars, ils m'ont envoyé un courrier (postal), que je n'ai jamais reçu puisqu'ils n'ont pas tenu compte de mon changement d'adresse, malgré ma demande et malgré leur accusé de réception. Et ce courrier était très important puisqu'ils me demandaient de nombreux justificatifs sur la situation de mon conjoint, en stipulant clairement qu'en l'absence de réponse, les paiements seraient suspendus.

              Et voilà comment, début avril, pas de pension non plus. Je me manifeste à nouveau, avec un nouveau courriel depuis mon compte AMELI. Réponse : "Nous attendons la réponse au courrier que nous vous avons envoyé, etc...". C'est là que je m'aperçois qu'ils n'ont pas changé mon adresse postale. Je fais donc une nouvelle demande en ligne, dont ils accusent réception, ainsi qu'un courrier, en suivant toutes les directives, que je m'empresse d'aller poster. Et voilà, ça fait plus d'une semaine maintenant, et mon adresse n'a toujours pas changé sur le site.

              J'ajoute qu'en plus, j'ai reçu un email me demandant d'autres justificatifs. Et qu'aujourd'hui, la mère de Franck a trouvé dans sa boîte à lettres un courrier de la Sécu qui m'était adressé, alors que mon nom n'est plus sur la boîte. Il s'agit d'une copie de cet email. Ils me l'ont envoyé deux fois. Pourquoi n'ont-ils pas fait la même chose avec le précédent courrier que je n'ai pas reçu ?? Sur mon compte AMELI, il était bien indiqué qu'ils me contacteraient si besoin par le biais de ma messagerie. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait ?? Non seulement, ils n'ont pas parlé de courrier postal, mais en plus, c'est de leur faute si je ne l'ai pas reçu, car ils n'ont pas modifié mon adresse.

              Voilà donc où j'en suis. Aujourd'hui, j'ai réunis tous les justificatifs et autres documents demandés (je précise, au passage, que pour un grand nombre d'entre eux, je les leur ai déjà fournis par le passé). Je prépare une grosse enveloppe que j'enverrai en recommandé. J'espère que cela suffira.

              Mais pour mon adresse postale, je ne sais pas quoi faire. Un autre recommandé ? Ils n'ont pas été fichus de la modifier malgré mes trois demandes, qu'est-ce que cela va changer si je le fais par lettre recommandée ?

              Bref, je ne serai pas payée non plus au mois de mai. 

              Pour le reste, avec Franck, ça va. Heureusement que ça va, sinon, je serais bien dans la merde. Il a vu son psy il y a peu, et il prend maintenant du Laroxyl, comme moi. Un antidépresseur. Cela semble lui réussir, en tout cas, il est très content. Et puis nous jouons à un jeu vidéo sympa (Baldur's Gate 3), qui occupe bien nos après-midi. Sa mère était occupée cette semaine, mais il n'est pas facile de la tenir à distance.

              C'est tout pour aujourd'hui ! Bonne fin de semaine !

  • Jeudi

     

              Pour le troisième mois consécutif, je n'ai pas reçu ma pension. J'ai écrit un nouveau mail à la Sécu demandant ce qu'il se passe et quand, précisément, je serai de nouveau payée. On m'a répondu que ma demande était "transmise au service compétent" et qu'elle sera traitée "dans les meilleurs délais". Donc, j'attends. Je ne peux rien faire d'autre pour le moment. Trois mois sans être payée, sans explication, j'ai bien les boules.

              Je peux vous dire que cela pose vraiment question sur le fait de vouloir vivre seule. 

              Avec Franck, ça va en ce moment. Sa mère ne vient quasiment plus, quel bonheur !

              Sinon, mon rendez-vous à l'hôpital pour la pose d'un holter pendant 24h a été avancé au 23 avril.

              C'est tout pour aujourd'hui !

  • Vendredi

     

              Cette semaine, Franck m'a suppliée de rester. De toute façon, pour le moment, je ne peux pas faire grand-chose d'autre.

              Demain, nous recevons Gwen et Philippe. Pas trop le choix non plus.

              Et pour finir, nous allons manger dimanche chez sa mère.

              Heureusement qu'il y a un peu de tennis à la télé...

              Bon week-end !

  • Jeudi

     

              Il y a des jours où c'est vraiment difficile. Franck me faisait la gueule hier. Aujourd'hui, ça allait un peu mieux. Il souffle le chaud et le froid, à un moment il se montre sympa et détendu et l'instant d'après il devient méchant. C'est très déroutant. 

              Il réclame du sexe. Et quand il n'obtient pas ce qu'il veut, il devient odieux. Je me fais l'effet, et Franck me traite comme telle, d'être une sorte de prostituée qui se vend en échange de quelque chose. Dans mon cas, en échange d'un toit au-dessus de ma tête. Il me dit souvent que si je couchais avec Gwen, ce dernier pourrait m'héberger. J'ai honte quand il me dit ça, je me sens comme une moins que rien. Je rêve de l'instant où je pourrai partir.

              Demain, je dois l'emmener à un rendez-vous et l'attendre.

              Mais bon, il y a au moins une chose positive ! Depuis qu'il a laissé tomber le CATTP, sa mère fait franchement la gueule et elle ne passe plus. Quelle paix !! 

  • Lundi

     

              L'atmosphère est un peu étrange, mais ça va.

              Aujourd'hui, Franck devait aller au CATTP, mais il a annulé. Il n'a plus envie d'y aller, finalement. Sa mère a fait la gueule en apprenant ça.  

              Pour moi, côté recherche de logement, c'est au point mort. Tout ce que je vois, c'est trop loin, trop petit, trop mal fichu... Je n'ai pas envie de galérer. Je patiente. Tant que Franck me tolère, ça va. La semaine dernière, il a essayé de me demander de rester. Je lui ai répondu que si on me propose un logement social, je le prendrai. Ça fait déjà six mois que j'ai fait ma demande.

              Alors pour le moment, nous cohabitons. Pas trop le choix. J'attends le mois prochain pour découvrir si j'ai enfin reçu ma pension.  Je ne peux pas faire grand-chose sans ça.

              Sinon, j'ai commencé un nouveau livre, prêté par Gwen, Le syndrome Copernic de Henri Loevenbruck. C'est un thriller, où il est question d'un schizophrène qui ne l'est peut-être pas. La schizophrénie du personnage principal est très bien décrite. Pour le moment, c'est pas mal. En échange, j'ai prêté à Gwen Conte de Fées de Stephen King.

              En parlant de Gwen, nous devions aller le voir samedi, mais Franck a annulé. Ça m'a plutôt arrangée, vu que je n'avais aucune envie de voir Philippe. Mais je crois que je ne vais pas avoir le choix pour la suite. Je ne suis pas en position d'avoir des exigences. 

              Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, je fais ce que je peux.

  • Mardi

     

              Mon dossier a été refusé par l'agence. Même pas droit à une visite. Dommage.

  • Lundi

     

              La journée s'est bien passée. Franck me faisait un peu la gueule ce matin. Puis il est parti faire son activité (gym douce) au CATTP et il est rentré ravi et de bonne humeur. Moi, j'ai remanié un peu ma demande de logement social. En début de soirée, nous sommes sortis en voiture pour récupérer deux paniers "Too Good To Go" au supermarché du coin. Franck était content.

              Aujourd'hui aussi, il m'a dit qu'il ne me mettrait pas dehors. Je suis un peu rassurée mais pas totalement parce qu'il peut changer d'humeur d'un moment à l'autre.

              D'ailleurs, demain, il n'a rien à faire, je ne sais pas comment va se passer la journée.

     

  • C'est fait !

     

              Voilà, c'est fait, j'ai déposé mon dossier et demandé une visite.

  • Dimanche

     

              Franck a dormi sur le canapé presque toute la journée d'hier. Le soir venu, il me lâche qu'il vaut mieux qu'on reste ensemble et m'énumère plusieurs points sur lesquels il serait mieux de ne pas se séparer. Moi, comme je suis folle et très stupide, je dis "d'accord". Soulagée d'un grand poids. L'ambiance se détend un peu, même si je reste perplexe devant ce revirement de la situation.

              Une demi-heure après, il avait changé d'avis ! Je n'ai rien vu venir. Et il s'est couché, comme ça. Me laissant seule avec mon désarroi, mortifiée de colère silencieuse contre lui et contre moi.

              Ce matin, il ne m'a pas décroché un mot. J'ai fait de même et croyez-moi, une telle situation, c'est très difficile à vivre. Puis, j'ai pris ma douche, et quand j'en suis sortie, il s'est mis à me parler d'un coup, de bonne humeur, comme si de rien n'était.

              Le voilà de nouveau allongé, les volets sont fermés et je suis vissée au bureau devant mon ordi. Et je ne sais absolument pas dans quel état d'esprit il sera à son réveil. Plutôt du genre à ne pas m'adresser la parole, plutôt du genre à me sortir des méchancetés ou encore à me dire qu'en attendant mon départ, il serait mieux que cela se passe bien entre nous. Ce n'est même pas vivre au jour le jour, c'est heure par heure.

              Et dans son moment de bonne humeur, il n'a pas perdu le nord et à tenté d'obtenir du sexe pour cet après-midi. J'ai dit non, et il n'a pas insisté. Il n'a pas non plus oublié que vendredi, il a rendez-vous chez le dentiste et qu'il compte sur moi pour le conduire et l'attendre.

              Voilà, maintenant, je vais postuler en ligne pour le studio. 

  • Samedi, suite

     

              Je n'ai toujours pas dormi. J'ai essayé de me recoucher vers 9h30 mais le sommeil n'est pas venu. Alors je suis allée à la pharmacie. J'ai du Laroxyl pour ce soir, un gros dodo d'au moins 10h en perspective. J'ai aussi récupéré les médicaments de Franck au passage. Hé hé, on se sépare, d'accord, mais si je peux lui rendre encore quelques services, il n'est pas contre.

              Il ne fait plus la gueule, ça m'a énormément soulagée. J'ai eu peur qu'il me fasse vivre l'enfer avant mon départ, ou pire, qu'il me jette dehors. J'espère qu'il continuera dans un état d'esprit pacifique.

              Il s'est rendormi sur le canapé.

              Aussi, il va retourner au CATTP. Pas celui de Bleau où nous nous sommes rencontrés, celui de notre ville actuelle. Il commence dès lundi, pour deux activités par semaine l'après-midi. Ça va l'occuper un peu, il va voir du monde et se changer les idées, il en a bien besoin.

              Et moi, j'ai pris conscience qu'à part lui, je n'ai personne. Il y a bien Gwen, mais nous ne sommes pas très proches. Franck n'a jamais accroché avec lui. Il le voyait comme un rival. Je suppose qu'après notre séparation, ils ne se verront plus. Notre petit groupe de quatre va éclater. Et moi, enfin, je ne verrai plus Philippe. Enfin ! Des années que j'attends ça !